<<< Séance 4 : Je ne sais pas dire
Séance 5 : Je t’ai vue
support : Air vif, Paul Éluard, 1951
Activité 1 : Lecture individuelle du texte
J’ai regardé devant moi
Dans la foule je t’ai vue
Parmi les blés je t’ai vue
Sous un arbre je t’ai vueAu bout de tous mes voyages
Au fond de tous mes tourments
Au tournant de tous les rires
Sortant de l’eau et du feuL’été l’hiver je t’ai vue
Dans ma maison je t’ai vue
Entre mes bras je t’ai vue
Dans mes rêves je t’ai vueJe ne te quitterai plus.
Activité 2 : Analyse
Madame c’est un fou, il la voit partout ça veut dire qu’il la suit partout ! C’est pas normal !
Nous nous interrogeons alors : est-il possible par exemple de « voir quelqu’un » dans un rire ?
Non !
Alors, croyez-vous vraiment que le poète est un fou qui voit réellement sa femme partout?
Ah, donc c’est comme dans les autres poèmes, c’est pas vrai !
Oui, le poète ne dit pas que des choses réelles en tout cas, mais ses sentiments en tout cas sont bien vrais. Il utilise des figures de style, des images, pour mieux décrire son amour…
C’est ça la poésie…
Le poète exprime ici son amour obsessionnel pour la femme aimée (Nush ?). Il est hanté par leurs souvenirs communs, par son visage. Où qu’il aille, il la voit partout.